Josh & Amy

La nouvelle vie d'Amy semblait lui convenir. Elle s'était assez vite et bien intégrée, elle s'était faite de nouvelles connaissances, rapidement de nouveaux amis. Tout aller pour le mieux. Les cours aussi était parfait, il n'y avait rien à redire.
Elle avait cependant appris un bien bonne nouvelle, il y a à peine quelques jours. Elle qui venait d'Everwood, du Colorado, qui était née, avait grandi et vécu, elle avait entendu parlé de quelques personnes de la famille qui n'habitait pas la même région. Elle ne les avait jamais rencontré, et n'avait pas fait grand chose pour que cela change. Tant qu'elle ne les avait jamais vu et ne s'étaient pas donné la peine de leur rendre visite, elle ne leur attachait aucune importance et ne faisait pas parti de sa famille.

Alors quand elle découvrit que son prof de sport était un cousin éloigné, elle fut assez surprise. Avant qu'elle ne vienne ici, on lui avait dit qu'il y avait soit-disant des gens de la famille dans cette ville, mais Amy n'y avait pas fait attention et ne s'y intéressait pas. Seulement, ça lui ai drôlement bien tombé dessus.
Un jour, quand elle discutait avec ses grands parents, elle entendit le nom de famille des Garrisson. Elle se mit à rire sur le fait qu'elle avait son prof de sport qui s'appelait comme cela, et voilà qu'on lui apprend qu'il fait bien parti de la famille. Le monde est vraiment trop petit. Et la chose la plus étrange c'était qu'elle en fut heureuse. Elle qui croyait qu'elle s'en fichait, fallait croire que non en fin de compte. Et puis, elle appréciait son prof et était bien contente de ne pas être tombé sur un total idiot.

La jeune femme avait donc voulu l'apprendre à Josh. Elle avait bien sûr galéré, dû à sa timidité, mais elle avait enfin réussi à le lui annoncer. Cela avait du être un petit choc tout de même de l'apprendre, tout comme cela l'avait été pour elle, même si au final, elle en était heureuse.
Par la suite, ils s'étaient donc convenus de se voir en dehors des cours pour faire un peu connaissance, car ce n'était pas tous les jours que l'on rencontrait quelqu'un de nouveau dans sa famille, c'était toujours un évènement. Il l'avait convié chez lui, qui n'était pas bien loin du campus, donc de chez elle. Certes, cela lui faisait un peu bizarre que son prof soit son cousin, mais elle finirait bien par s'y faire.

Elle s'était donc rendu devant chez lui à l'heure donné, et sonna. Elle attendit qu'il lui ouvre, et quand ce fut le cas, elle lui fit un large sourire accompagné d'un :

- Bonjour !

Alors que le réveil se mettait à sonner, je me dis que cette journée serait comme toutes les autres. Du moins, je l’espérais. J’avais un peu trop vécu de journées hors du commun pour ce début d’année. La raison était principalement dû à l’arrivée d’une étudiante connue deux mois plus tôt dans de toutes autres circonstances. Chaque fois que ma route croisait la sienne, je pouvais m’attendre à d’autres histoires, d’autres regards bien trop curieux rivés sur nous, et je repartais le cœur serré, craignant que quelqu’un découvre notre secret. Que nos avenirs soient ruinés… Je voulais passer une journée calme, faire mon cours et rentrer chez moi. C’était bien sûr sans compter ma chance légendaire. J’étais arrivé face à face avec cette autre jeune femme, enfin je n’avais pas réussi cette fois-ci à l’éviter. Notre relation était toute autre. Elle m’avait appris il y a quelques jours que j’étais son cousin. Ma première réaction n’avait pas l’idéale mais légitime quand on ne s’attend pas à ce que quelqu’un vous sorte une histoire de ce genre : la surprise; plus précisément, je n’y avais pas cru. Je m’étais dis qu’elle se jouait ma tête, même si j’arrivais avec peine à percevoir où elle trouverait son bonheur dans cela. Après un coup de fil à mes parents qui n’avaient pas nié ce que je leur annonçais, il m’avait bien fallu un moment pour y réfléchir et faire passer la pilule.

C’était plutôt une bonne nouvelle. Ca devrait l’être en apprenant ce genre de nouvelles, mais je n’étais pas vraiment proche de ma famille, autre que mes parents. J’avais grandi sans réellement rechercher mes cousins, mes oncles et autres. Cela venait probablement de mes parents qui ne parlaient pas réellement avec le reste de la famille non plus. Je ne pouvais pas lui dire de faire demi-tour et de m’oublier, j’en n’avais aucunement envie, mais il m’avait fallu un petit temps d’adaptation pendant lequel je n’avais pas vraiment donné de nouvelles. Mais aujourd’hui, en voyant cette jolie blonde approcher, je n’avais pas pu faire comme si de rien n’était. J’avais réussi à prendre sur moi et à faire ce qu’il fallait. Je lui avais donc donné rendez-vous après les cours pour discuter, qu’on apprenne simplement à se connaître. J’avais envie de savoir comment avait été son enfance et quant à moi, je savais bien que j’avais des choses à lui dire, comme mon frère, parti bien trop tôt mais qui tiendra toujours une place primordiale dans ma vie et dans mon cœur. Il n’y a pas une seule grande décision que je prends sans que je me dise : qu’est-ce qu’il dirait ? Qu’est-ce qu’il ferait à ma place ? Il n’y avait pas une journée sans que je ne pense à lui. Et Amy devait connaitre son autre cousin, c’était une tâche que je me donnais.

Après les cours que j’avais donné, je pris ma voiture et rentrai chez moi. Je me douchai et m’habillai confortablement d’un jean et t-shirt. Puis entrepris de ranger un peu l’appartement, histoire de ne pas la recevoir dans un foutoir chaotique, j’aérai le salon et partis en cuisine pour voir ce que j’avais à lui proposer si elle avait soif ou faim. Je préparai un thé glacé maison, en attendant qu’elle arrive. Quand on sonna à ma porte, je partis ouvrir, et la vis toute souriante, ce qui me rassura sur le fait que j’avais bien fait de l’inviter. On avait tellement de choses à rattraper, et qui sait ? Je finirai peut-être par devenir le cousin parfait. « Salut. Entre… » Je la fis entrer, quelque peu gêné. Ca me semblait bizarre, puisque je la considérais plutôt comme une étudiante, plutôt que comme un membre de ma famille. Je savais bien que ça allait changer, mais je pensais que j’allais mettre encore un certain temps pour m’y faire. « Je suis content que tu aies accepté de venir… Je ne savais pas trop ce que tu pensais de tout ça, et j’avoue que je ne savais pas moi-même comment réagir. » Je la dirigeais vers le salon, où l’on serait plus à l’aise pour discuter, du moins j’espérais qu’elle ne serait pas mal à l’aise d’être ici. « Installe-toi ! Tu veux boire quelque chose ? J’ai fais du thé glacé… »